mardi 18 décembre 2012

CONJONCTIVITE



C’est l’inflammation ou l’hyperémie de la conjonctive. Il y a trois principales étiologies qui sont : infectieuse, allergique et chimique. Généralement la conjonctivite est aiguë  mais toutefois, elle peut devenir chronique jusqu’à causer de graves complications.

ÉTIOLOGIES ET MANIFESTATIONS CLINIQUES


CONJONCTIVITE INFECTIEUSE
  • Bactérienne : Staphylocoque aureus, Streptocoque pneumoniae, Neisseria gonorrhoeae,  Neisseria meningitidis.                                                                             Chlamydiale : Chlamydia trachomatis (Conjonctivite à inclusions)
  • Virale : Adénovirus types 3, 7 et 8 ; herpès simplex 1

SYMPTÔMES :
  • Hyperémie de la conjonctive d’où l’appellation en français « œil rouge » ou en anglais « pinkeye »
  • Prurit oculaire
  • Sensation de corps étrangers
  • Sécrétion conjonctivale
La sécrétion conjonctivale de la conjonctivite bactérienne est souvent purulente collant les paupières, il n’y a pas de douleurs tandis que celle virale la sécrétion est aqueuse et abondante. Chez les enfants, si c’est due aux adénovirus elle est accompagnée de fièvre, de pharyngite, et d’adénopathie pré- ou rétro-auriculaire.

CONJONCTIVITE ALLERGIQUE

Hypersensibilité aux :
  • Pollen, herbes, moisissures, allergènes saisonniers non connus, poils d’animaux,
  • Poussières, fumées, squames
  • Médicaments à application locale, produits cosmétiques, tissus.
  • Verres de contact ou autres solutions


SYMPTÔMES :
  • Hyperémie de la conjonctive d’où l’appellation « œil rouge »
  • Prurit oculaire
  • Larmoiement
  • Parfois photophobie associée
La conjonctivite allergique est bilatérale et se manifeste par une sensation de brulure oculaire intense

CONJONCTIVITE CHIMIQUE

Réactions  chimiques :
  • Irritants environnementaux (vents, poussières, fumées, chlore des piscines)
  • Irritants comme les acides ou bases

CONJONCTIVITE NEONATALE
Celle-ci est acquise dans les voies génitales infectées de la mère
  • Neisseria gonorrhoeae : survenant 2 à 5 jours après la naissance.
  • Chlamydiale : Chlamydia trachomatis (Conjonctivite à inclusions) survenant 5 à 15 jours après la naissance
  • Herpès virus hominis de type 2 (agent de l’herpès génital) : conjonctivite avec présence kératite dendritique
  • Haemophilus influenzae : responsable dans 15% des cas.

DIAGNOSTIC
  • Frottis conjonctival et culture de la sécrétion conjonctivale, antibiogramme
  • Recherche de l’allergène car la conjonctivite peut être isolée ou associée à d’autres affections allergiques particulièrement l’asthme ou la rhinite allergique.

TRAITEMENT

Conjonctivite bactérienne :

Instillation de collyre  ou de pommade contenant un antibiotique selon le germe en cause.

Conjonctivite allergique :

  • Eviction ou élimination  de l’allergène, un antihistaminique H1 par voie orale, associé à un collyre neutre  ou à un collyre antiallergique.
  • Dans les cas graves, collyre contenant un corticoïde pendant quelques jours sous contrôle de tension intra-oculaire. Eviter de prolonger ce traitement au long cours à cause du risque d’avoir une cataracte cortisonique.
  • Port de verres de contact est déconseillé.

Conjonctivite Virale

C’est symptomatique : Lavages avec soluté salé isotonique aux larmes. Il consiste à limiter la transmission ou la contamination de l’autre l’œil.


PRÉVENTION 

  • Mesures d’hygiène pour éviter la contamination des yeux (lavage des mains, mouchoirs jetables)
  • Instillation à la naissance de collyre au nitrate d’argent à 1% ou à la tétracycline pour prévenir la conjonctivite néonatale.

Edmond Gassendy Arthur
D4-fmss-UNDH


REFERENCES

  • FATTORUSSO V. et RITTER O., « Vademecum Clinique du diagnostic au traitement » 17e ed, Masson, p 1630-1632.
  • THIBODEAU, G. A. and PATTON, K. T., « The human body in health and disease », 5th ed., MOSBY Elsevier, p 289-290.
  • Williams and Wilkins Lippincott, « Atlas of Pathophysiology », 3 rd ed, Wolters Kluwer health, p 410.

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